Etape 9 : Cabane d' Ansabère - Estives de Lapachouaou

Date:  Samedi 25 Juillet 2015 - Distance:  23,5km - Denivelés: + 1175m / - 1040m

Fichier GPX: 09 ansabere lapachouaou

La nuit n'a pas été excellente pour moi, ce matin je suis courbaturé mais la cheville elle est OK, je crois que j'ai un peu forcé dans la longue étape d'hier. Ce matin on peut se préparer un bon café sans être dérangé par les moustiques, et c'est déjà ça, cela n'a pas été le cas tout les matins. C'est bien bien bouché, crachin, vent, on met les pantalons gore-tex avant de partir et on salue le berger qui est occupé à traire ses brebis. On bascule en Espagne dans le brouillard, le vent et la pluie, et l'on trouvera une amélioration seulement en dessous de Ibon de Acherito.

Pointillisme pastoral à Ansabère.

 Au col de Pau on retrouve la France, et ça y est on entre enfin dans le Parc National. Venant d'Hendaye je commence à mesurer le chemin parcouru. La haute Montagne va enfin nous voir débarquer. Peu avant le refuge d'Arlet quelques randonneurs sont là, il y a bien plus de passage par ici, je réalise que mis à part Roncevaux, le Pays Basque est moins fréquenté que les Pyrénées centrales.

Entrée au Parc national des Pyrénées, en Vallée d'Aspe.

 Avec Cas on imprime un rythme élevé depuis quelques kilomètres, et personne ne suit ce bon pas, sauf un gars qui s'accroche derrière, il finira par laisser tomber me dis-je, d'autant plus que Cas accélère. Pour parvenir au refuge il y a un verrou, le gars est toujours à la même distance, il est joueur, alors vamos jouons un peu, je passe devant Cas et prends les commandes en accélérant fortement dans le raide sentier. Il accélère aussi et visiblement on est pas loin d’être tous à fond dans cette montée. On arrivera au refuge avec le même écart et ce petit jeu un peu bête nous à permis au moins de monter 100m de dénivelé en un temps record.

Le Pic Rouge.

 Au refuge il y a beaucoup de monde, je n'aime pas ça du tout, le plein d'eau étant fait je laisse Cas qui a choisi de passer la nuit ici. Mon programme: bivouaquer du côté de la cabane de Lapachouaou. Je suis bien content de laisser la foule et me retrouver seul. Je pense à mon ami Cas, ça me fait quelque chose de le quitter, mais il y a de fortes chances pour que l'on se retrouve plus tard.

 Dans ces estives il y a beaucoup de bêtes, chevaux, brebis, et il y a aussi dans le secteur plusieurs cabanes. D'ailleurs je rencontre la sympathique bergère de Lapachouaou et ses cinq chiens, elle me dit que la cabane est occupée par elle. Bon cela m'évitera de descendre pour rien à cette cabane, je décide alors de pousser plus loin mon final d'étape. Encore une belle rencontre avant d'y parvenir, un très vieux berger assis en train de contempler sa vallée, son bâton en mains et son chien à ses pieds. On discute un peu, quel bonheur que de partager ce moment avec lui, il a l'air extrêmement heureux d’être là en montagne auprès de son chien, dans son regard on peux y lire sa reconnaissance éternelle pour avoir eu la chance de vivre ici dans ces estives Aspoises. Ces rencontres simples et chaleureuses ce sont les plus fortes.

 Je réussi à trouver un coin correct pour planter ma tente non loin du sentier qui mène à la cabane Grosse. La haute montagne est couverte et il ne fait pas très chaud, alors je me réfugie dans mon abri et prépare mon repas car il est déjà tard.