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Dans les bras de pyrène

Etape 16 : Cabana de Lo Fangasal - Alós d'Isil

Date: Dimanche 30 Septembre 2018 - Distance:  14,8km - Denivelés: + 775m / - 1380m 8h20

 Fichier GPX: 16_cab_fangasal_alos_isil

 

 

20180930_082631Cabana de Lo Fangasal dans son écrin.

 

20180930_085651Entre Lo Fangasal et Enric Pujol.

 

Étape aussi dure que belle. Une douzaine de lacs et laquettes visités.

Dans les premières pentes je croise deux espagnols qui descendent de l'abri Enric Pujol. Le chemin se faufile en rive gauche d'un torrent puis parvient à un replat. A partir de là cela monte très sèchement car il faut franchir une barre rocheuse; On atteint un lac et l'abri métallique de Enric Pujol, identique à celui de Baborte; Je fais une petite pause pour manger un peu et me mettre à l'abri. Il y a des brumes épaisses et du vent froid. Le temps est bizarre, légèrement orageux. j’espère que je vais pouvoir basculer au delà du col de Cornella, sinon il faudra que je revienne dans cet abri.

Ensuite j'évolue dans un terrain de roches moutonnées où les traces glaciaires sont bien visibles, relief avec verrous glaciaires propices à la présence de lac. Les dalles lisses rabotées, avec canaux creux orientés dans le même sens, le sens de l'écoulement du glacier.

20180930_094755Refuge Enric Pujol.

 

20180930_111306Laquette prés de Estany Grande de Gallinès.

 

20180930_111313Estany Grande de Gallinès et Coll de Calberante.

 

20180930_111828Estany Grande de Gallinès.

Ce parcours en montagne russe me fait passer au dessus du magnifique lac grande de Gallinès puis franchi un col, punaise ça grimpe sec; Descente vers un laquet puis traversée à flanc pour rejoindre d'autres laquettes, c'est magnifique.

Le franchissement du col de Cornella est bien corsé, une pente herbeuse raide à la montée, et une descente interminable hors sentier dans les immenses pierriers tout aussi raide de l'autre côté. c'est la fiesta de las guibollas.

20180930_133332Laquet Bassa de Sobriu vallon de Comamala.

Heureusement que mon genou est bien remis car là c'est le test extrême pour lui. Ça tient bon!

A une sorte de laquette le minéral laisse la place au végétal, je m’arrête pour reprendre des forces et reposer mes articulations. j'observe un couple d'aigle royaux qui tournoient au dessus de moi, quelle grâce, c'est envoûtant. il y à aussi les vautours, et quelques marmottes. J'ai beau inspecter chaque secteur, toujours pas d'ours, mais la vallée est si sauvage qu'ils pourrait très bien être là, je voudrais tant les observer, le rêve et l'espoir fait vivre.

En contrebas, arrivé dans un replat, je rencontre un anglais qui faisait sa sieste contre un rocher. il est épuisé notamment par la chaleur, il m'a expliqué qu'il s'est perdu en montant jusqu'ici et qu'il a perdu beaucoup de temps.

il veut planter sa tente ce soir, car vu l'heure bien avancée il ne pourra pas atteindre le refuge Pujol. Il fait une partie du HRP aussi. Je lui déconseille de dormir en tente, surtout ici, cet endroit sauvage, car on est en plein sanctuaire des ours. C'est une des vallées où il y en a le plus. Alors dormir à l'abri d'une simple toile ici c'est osé.

Lorsque au delà de la barrière de la langue, il comprend enfin de quel animal on parle, son attitude change, il se redresse, s'active à ranger son sac et repart en direction du col.

La fin du vallon est pénible, la sente avec végétation gênante se perd un peu dans la foret, des branchages et des arbres compliquent la progression; je comprend mieux l’égarement du randonneur anglais dans ce secteur s'il n'avais pas de GPS.

A la sortie de la foret je trouve la piste qui descend au village et je tombe nez à nez avec une barrière cadenassée que je suis obligé d'escalader.

Lorsque j'entre dans Alos de isil c'est presque désert, un vieil espagnol assis sur un banc ne répond pas à mon salut.

Je trouve le seul gîte qui propose des nuitées, mais il est fermé et il faut appeler un numéro de tel affiché.

Mon téléphone ne marche pas ici, Par chance un homme du village arrivant en voiture me prête son téléphone et on parvient à obtenir le code d’accès au gîte.

Ouf! je ne dormirai pas dehors, j'avais vraiment besoin d'une bonne nuitée ce soir et d'une bonne douche.

Le refuge est correct sans plus, il est grand et je suis tout seul. La gérante du gîte passe dans la soirée pour que j'effectue le paiement.

Ce soir je me couche tôt, cette étape a été difficile, je sent que mes forces ont été entamées.

20180930_163823Alós d'Isil.

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