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Dans les bras de pyrène

Etape 17 : Alós d'Isil - Estanyol de Gerber

Date: Lundi 01 Octobre 2018 - Distance:  21,3km - Denivelés: + 1820m / - 1040m 11h40

 Fichier GPX: 17_alos_isil_port_bonaigua_estanyola_gerber

 

Encore une journée très difficile, beaucoup de hors sentier, des gros blocs, du vent violent et glacial qui prend de l’énergie. Une étape épuisante nerveusement et physiquement surtout.

Ce matin il fait nuit noire lorsque je quitte le refuge d'Alós. Je part tôt pour deux raisons, je sais d'avance que cette journée va être longue car c'est une des étapes les plus dure. Et deuxièmement pour essayer de surprendre la faune locale. Je verrais un jeune cerf et quelques biches dans les premières pentes au lever du jour.

20181001_084237Lever du soleil dans le vallon de Moredo.

Arrivé au premier petit laquet, l'ambiance est plus minérale et le vent se levant, il fait bien plus froid.

20181001_101851Estanyola del Clot de Moredo.

Je parviens au col qui domine le vallon d'Airoto, c'est magnifique. Le refuge en contrebas prés du lac est vide mais des affaires sont étalées. Petite pause et je repart à flanc dans des gros blocs, puis la sente grimpe franchement pour parvenir à un col dominant de grandes étendues parsemées de lacs, j'en prends plein les yeux.

20181001_110308Estanys d'Airoto depuis le Col del Clot de Moredo.

Après, plusieurs sentes descendent et se perdent, je garde un œil sur ma trace GPS qui m'oblige à quitter les sentes les unes après les autres.

Le terrain devient de plus en plus sauvage, des pins, des blocs et des rhodos, faut faire gaffe où l'on pose les pieds. S'accrocher aux branches pour maintenir son équilibre.

Avec cette gymnastique, je n'avance pas vite. Qu'importe, la sécurité avant tout, je pense que je serais encore dans les temps pour le ravitaillement en fin d’après midi. Je peste contre ce terrain difficile, et me dis que personne n'est venu se perdre ici ce n'est pas possible. A peine ai je eu le temps de poser cette idée dans mon esprit que j’aperçois un bout de poncho au sol, et bien si, incroyable, je ne suis pas le seul fada à être passer ici.

20181001_112939Refugi d'Airoto.

 

20181001_120152Estany Mitjà d'Airoto.

Une pente raide et quelques gesticulations de plus et me voilà à l'austère lac de Garbea. Je le contourne par la gauche et je m’arrête à un bel endroit insolite pour une pause. Une plage en haute montagne, si si, une plage, du sable fin lissé par le flux et reflux des vagues du lac. Pas bien grande c'est sur, 4 ou 5m2 à tout casser.

Je quitte Garbea beach pour trouver enfin un sentier bien marqué.

Un long cheminement à flanc de montagne et je plonge vers le port de la Bonaïgua à travers des sentes qui s'entrecroisent. J'arrive pile à l'heure au col et je trouve étrange que ma famille ne soit pas déjà là, il y a un truc qui tourne pas rond. Le vent est très très fort et froid, je m'abrite derrière une croix de pierre et commence à prendre contact. J’apprends qu'ils m'attendent à Alos d'isil, là d'où je suis parti ce matin. Heureusement ce n'est pas très éloigné en voiture et on parviendra à se voir plus tard. C'est de ma faute, j'ai transmis un message satellite hier soir qui prêtait à confusion.

20181001_145427Estany de Garrabea.

Tuc de Bonabé (G), Pic de Qüenca(D), Pic de Moredo (fond)

Le port de la Bonaïgua est moche en été, tout est fermé et désert, des télésièges, des rideaux tirés, des grands parkings vides, Quelle ambiance; J'ai pas trop envie de dormir par ici. de toute manière le vent est trop fort pour la tente, il faut que je trouve un endroit abrité de ce maudit vent pour la nuit.

Ma sœur est présente auprès de mon père pour le ravitaillement, cela me fait vraiment plaisir. Ils sont surpris du froid qui règne ici. Le sac rechargé, on ne s'attarde pas. Je décide de m'avancer sur l’étape de demain direction le vallon de Gerber. Je retraverse le col et rejoins le parking du vallon par une descente; Il commence à se faire tard, j'entame la montée sur le sentier en direction du lac gerber, et m’arrête à l'estanyol. Mon lieu de bivouac est sauvage et pas très adapté pour planter la tente, mais peu importe je ne monterai pas une minute de plus il est 19h00, je suis parti ce matin avant l'aube;

Il fait froid, le vent tournoie et siffle entre les arbres; Je me restaure enfermé dans ma toile, je suis rincé. Je crois que je me suis endormi assez vite malgré le froid intense.


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